Le principe des poêles de masse est désormais assez connu du grand public.
C’est l’accumulation de la chaleur du feu de bois ainsi que de ses fumées dans une masse de matériaux (carreaux de faïence, briques, terre crue ou pierre ollaire), principe inventé il y a plus de 2000 ans par les romains.
Nos poêles s’inscrivent totalement dans cette pratique, dans la lignée ancestrale des « kachelofen », ces poêles qui ont chauffé pratiquement toute l’Europe continentale depuis des siècles.
Une flambée quotidienne accumule assez de chaleur dans une grande masse de briques pour qu’elle soit restituée pendant une journée entière. Il est nécessaire pour cela de tirer parti au maximum de l’énergie du feu en faisant circuler les fumées dans des circuits à l’intérieur du poêle. Les fumées sont ainsi amenées à sortir du poêle les plus froides possibles, ayant données la plus grande partie de leur énergie à la masse d’accumulation.
Cette chaleur est restituée, après le feu, pendant des heures par rayonnement, rayonnement qui, à la différence de la convection (air chaud) est une source incontestable de bien être. La convection ne fait que réchauffer l’air ; le rayonnement d’un poêle à inertie est comparable à la chaleur du soleil : il va chauffer les masses qu’il rencontre (mur, meubles, habitants), et provoque une sensation de bien être incomparable. De plus, il n’y a pas de « brassage » d’air lié à la convection (air chaud en haut, froid au sol) : c’est une chaleur douce et constante, qui s’installe dans votre maison .
La pratique d’une flambée courte et violente induit une excellente combustion de tous les types de bois, ce qui est loin d’être négligeable d’un point de vue écologique. Le bois est une source d’énergie renouvelable, disponible près de chez nous.
Peu de bois est nécessaire : pour l’Alsamasse, 3 à 7 stères (maisons bien isolées).
Il est conseillé d’utiliser du bois bon marché tel que résineux ou bois blancs, voire des résidus de scierie, des restes de bois de charpente ou des palettes usagées. Les résines contenues dans ces bois n’encrassent pas le poêle de masse : du fait de sa combustion rapide et à très haute température, tout est brûlé. Et de mélanger avec du bois dur (fayard, chêne, châtaignier,...)
Un autre avantage, non négligeable, du poêle de masse, est son aspect culinaire : le foyer s’utilise comme un four à pain. A la fin de la flambée, on pose sur les braises une plaque en brique ou en métal ; on peut cuire ainsi pain, pizza, plat à mijoter,...
Le poêle de masse est un chauffage sain, écologique et économique.
Vincent Pirard, ancien chercheur au CNRS, s’est lancé en 1974 dans la poterie et, à cette occasion, a découvert le charme et la complexité de la céramique.
Après quelques années , et à la demande d’un monteur de « kachelofe » (poêle de masse alsacien), il s’est attelé à la fabrication des carreaux en faïence nécessaires à leur construction.
C’est ainsi qu’il s’est intéressé très vite à ces poêles traditionnels, basés sur l’accumulation de la chaleur du feu de bois dans une masse de briques réfractaires, chaleur restituée ensuite en douceur par rayonnement.
La première réalisation a été effectuée en 1980 dans sa propre maison,. Puis d’autres chez des amis afin de peaufiner sa technique.
Depuis ce temps plus de 600 poêles ont été construits dans le cadre de son entreprise. En Alsace et en Allemagne d’abord, puis dans toute la France.
L’atelier, d’abord basé dans les bâtiments d’un ancien puits de pétrole, a été déménagé en 1998 à Soufflenheim, village de potiers bien connu en Alsace pour sa terre résistante au feu et ses décors fleuris.
Vincent Pirard a toujours veillé à maintenir son entreprise dans un cadre strictement artisanal.
Les briques réfractaires (de 1 à 3 tonnes nécessaires pour ces poêles) sont fabriquées dans une très ancienne usine en Alsace à partir de la terre locale. Ce sont parmi les meilleures briques à feu que l’on peut trouver en France. Les portes d’enfournement, clapets et autres fournitures nécessaires sont importées d’Allemagne voisine, pays sanctuaire de ce type de poêle. Quant aux faïences elles sont évidemment fabriqués dans son atelier.
Les années passant, il se préoccupe de la transmission de son entreprise. C’est alors que sa fille Marie se manifeste. Marie Pirard s’est d’abord orienté après son bac vers des études de cinéma à Bruxelles. Diplôme en poche et après quelques années difficiles dans ce milieu, elle comprend que sa véritable vocation est dans l’artisanat et le travail manuel.
Elle a toujours vu son père, Vincent Pirard, construire des poêles de masse. Ce sera son métier.
Elle l’apprend avec lui dans son atelier de Soufflenheim et sur ses chantiers.
Très vite Marie pressent que l’heure va être à des poêles de masse plus petits et faciles à monter, adaptés davantage aux maisons en construction écologique qui commencent à s’imposer dans ces années là.
Ces maisons en effet atteignent un tel niveau d’isolation et d’utilisation du solaire passif qu’elles sont beaucoup plus faciles à chauffer et nécessitent des poêles de moindre puissance.
Avec l’aide et les conseils de son père elle met au point l’Alsamasse, un poêle en kit d’environ 1 tonne que les clients peuvent monter eux même. Les éléments sont en béton réfractaire fabriqué avec 75% de matériaux locaux.
Elle prend en main avec énergie la fabrication et la pose de ces poêles.
Deux ans plus tard elle ouvre un atelier près de Grenoble. Celui ci va ensuite déménager en Chartreuse où Marie a acquis une maison à laquelle elle a ajouté une extension dédié à cet atelier.
Elle travaille depuis 2018 avec son compagnon Cédric qui a été formé par Vincent Pirard sur la conception et l’installation des kachelofe.
Les éléments qui composent l’Alsamasse sont coulés dans des moules en bois par nos soins, dans l’atelier en Chartreuse. Le béton coulé est renforcé avec de la fibre de verre. Après démoulage, toutes les pièces sont numérotées, et emballées sur des palettes pour le transport.
Tous nos carreaux, tampons de ramonage,... sont fabriqués à la main par nos soins.
Pour cela, on coule de l’argile liquide dans des moules en plâtre.
Après séchage, ceux-ci sont décorés à la main . On peut même envisager des décors composés sur plusieurs carreaux.
Le tout est recouvert d’un émail qui, après cuisson d’une dizaine d’heures à des températures variant de 1040° à 1080°, formera une couche de protection "vernissée" plus ou moins brillante et donnera la couleur du carreau.
C’est ce côté artisanal qui confère aux poêles de Marie Pirard cette "patte" particulière qui plaît tant.
Des résineux, des bois blancs (bouleaux,...) ; ce sont des bois qui brûlent vite et fort, qui donnent leur énergie rapidement. Ce sont des bois peu coûteux (palettes, déchets de scierie, de charpente,...), qui ne sont pas utilisés dans les cheminées et poêles « traditionnels ». Impérativement sec (min 2 ans de séchage) et bien fendu (max 8cm diamètre).
S’il est utilisé correctement (résineux, bois sec) et que le tirage est bon, c’est un poêle qui ne s’encrasse pas. Il y a néanmoins des accès (tampons de ramonage) en céramique qui se descellent facilement pour accéder aux circuits de fumée et pouvoir ramoner.
En construction neuve : soit du boisseau (max 20x20) soit un conduit double-paroi inox (diam. 180). Si le conduit est existant mais trop grand, il faut le gainer.
1 à 2 feux par jour (selon surface+isolation)
En un seul chargement, durée du feu : entre une et deux heures.
Le foyer s’utilise comme un four à pain : à la fin de la flambée, on pose sur les braises une plaque en brique ou en métal ; on peut cuire ainsi pain, pizza, plat à mijoter,...
Le guide pratique des aides 2025 : https://www.anah.gouv.fr/anatheque/le-guide-des-aides-financieres-2025
Toutes les aides : https://www.economie.gouv.fr/particuliers/aides-renovation-energetique
Le lien vers le site de l’Ademe : https://www.ademe.fr/nos-missions/financement/#ancre4
Le crédit d’impôts devient MaPrimeRenov’ : https://www.economie.gouv.fr/particuliers/aides-renovation-energetique#maprimer-nov-_0
Eco-prêt à taux zéro : https://www.economie.gouv.fr/particuliers/aides-renovation-energetique#l-co-pr-t-taux-z-ro_6
Aides de l’Anah : https://www.anah.gouv.fr/